Arrivé il y a près de 7 ans dans le Sud-Ouest de la France, Tom a beaucoup voyagé au cours de sa vie. Il a cependant su se faire une place de choix dans un secteur qui le passionne.
Tom a effectué un Baccalauréat Professionnel en Commercialisation et Service en restauration. Puis, il a choisi de poursuivre ses études en Bachelor Manager en Hôtellerie Internationale, en apprentissage à Vatel Bordeaux. La possibilité d’effectuer le cursus en alternance et la renommée de l’école Vatel ont motivé Tom à prendre cette décision. En effet, il souhaitait étudier un secteur et un métier qui le passionnent tout en travaillant en même temps.
« Lorsque l’on a déjà commencé à travailler, c’est dur d’arrêter pour « juste » étudier ».
Passionné par l’hôtellerie-restauration, Tom a grandi dans des restaurants et a toujours voulu travailler dans ce secteur qui lui plaît tant. Cette passion pour la restauration est l’essence même de la famille Tossens puisque le restaurant familial est composé de ses parents, sa sœur et lui-même en apprentissage. Elle a guidé Tom vers un chemin tracé pour lui et qui fait sens avec l’appétence de sa famille pour l’hôtellerie et la restauration.
« Les meilleurs moments passés avec ma famille sont autour d’une table ».
Depuis quelques années déjà, les parents de Tom ont réhabilité le Monastère de Saint-Mont en hôtel 4 étoiles, disposant d’un restaurant gastronomique, d’un bistro et d’un comptoir japonais. Les cultures et l’authenticité se mêlent dans un cadre d’exception, permettant ainsi à Tom de développer sa maîtrise et son savoir-faire en service.
La seule exigence imposée par les parents de Tom était qu’il effectue ses stages dans des établissements de luxe. Ils souhaitaient qu’il puisse se former aux côtés des meilleurs, apprendre le métier avec des professionnels autres que ses parents eux-mêmes. C’est d’ailleurs grâce à cette condition imposée par ses parents que Tom a pu travailler en tant que stagiaire dans des maisons renommées comme :
Ses expériences dans des établissements de renom ont permis à Tom d’apprendre et de recevoir des conseils des meilleurs du secteur, sur les différents métiers d’un restaurant comme le conseil des vins par exemple.
Le concours de MAF a été créé en 1985 et rassemble plus de 120 métiers dont :
Chaque année, 6500 candidats de moins de 21 ans s’inscrivent dans l’optique de montrer leurs compétences aux professionnels du secteur. En effet, l’objectif du concours est de prouver à tous que la formation professionnelle est gage d’excellence, d’avenir et de réussite et que chaque jeune peut représenter brillamment un métier.
Tout d’abord, il faut s’inscrire sur internet pour participer au concours départemental pour ensuite passer le concours régional. Chaque département ou région est géré par un Meilleur Ouvrier de France. Si les candidats sont médaillés d’or à l’échelle régionale, ils peuvent ensuite accéder aux épreuves finales nationales dans les mois suivants. Ils connaissent les sujets à l’avance et ont le temps de s’y préparer. Cependant, certaines informations restent secrètes pour le jour même.
Pour la notation, un système de points permet d’évaluer les candidats afin de sélectionner les meilleurs pour l’épreuve nationale et leur permettre de prétendre à une médaille. Aucune épreuve n’est éliminatoire, mais il faut avoir au-dessus de 10 pour pouvoir continuer le concours. De plus, un candidat peut avoir des lacunes dans un domaine et pouvoir compenser une épreuve qu’il a moins bien réussie avec une autre où il est plus en maîtrise.
A l’échelle nationale, un total de 58 professionnels sont présents pour que chaque candidat soit évalué par 3 jurés.
Lorsqu’il était en terminale, Tom a décidé de se lancer un nouveau défi : s’inscrire au très convoité concours du Meilleur Apprenti de France dans la catégorie “Restaurant : Art de la Table”.
D’abord, il a participé aux 8 épreuves régionales telles que :
6 mois plus tard, Tom a participé à l’épreuve finale afin de montrer qu’il maîtrise tous les aspects du métier. Elle était scindée en 9 ateliers dont un quiz surprise sur le métier avec des photos que le candidat doit reconnaître parmi celles d’un produit, d’une assiette, d’un plat mythique d’un chef ou d’un chef lui-même.
Avec des notes entre 18 et 20 sur la plupart des épreuves, Tom a appris le jour même de la finale qu’il était médaillé d’or du concours.
Grâce à cette compétition, de nombreuses portes et débouchés professionnels peuvent s’ouvrir aux participants. Cette expérience représente une opportunité unique pour les jeunes professionnels en devenir qui peuvent échanger avec de véritables professionnels du secteur de l’hôtellerie-restauration.
« Le jour de la finale, des restaurateurs viennent te démarcher et donner leur carte de visite. On a la possibilité d’avoir d’autres expériences, participer avec l’association des Meilleurs Apprentis de France, aider à la mise en place du concours, devenir juré…»
Ce concours a apporté beaucoup à Tom qui a pu faire des rencontres qu’il n’aurait pas forcément pu faire sans le concours, et qui l’ont aidé pour sa vie personnelle et aussi professionnelle. De plus, c’est une distinction valorisée auprès des employeurs et une reconnaissance. Cela prouve que la personne essaye toujours de faire de son mieux dans ce secteur en constante évolution, où l’apprentissage est quotidien. En termes de savoir-être, Tom a pu apprendre à gérer son stress grâce au concours.
« Je ne me sentais jamais prêt, pour aucune épreuve, alors que je l’étais. Des fois, trop s’entraîner n’est pas bon non plus. »
Par ailleurs, les anciens Meilleurs Apprentis de France membres de l’association sont présents pour soutenir les candidats lors des épreuves, et les aider en cas de difficulté (casse ou panne de matériel par exemple). Cette entraide peut également donner envie de participer au concours et de rejoindre la grande famille des MAF.
Il y a quelque temps, il a même eu l’occasion de partager son expérience au Village des Métiers de Pau, aux côtés d’autres Meilleurs Apprentis et Ouvriers de France qu’il a pu rencontrer. L’objectif était de transmettre son enthousiasme vis-à-vis du concours et de donner envie d’y participer également.
« Il ne faut pas avoir peur, il faut essayer, même si on n’arrive pas aux épreuves nationales, on a déjà participé à un concours. Ça donne un avant-goût de ce qu’est vraiment la finale et ça peut donner envie de continuer.
On peut essayer même si on ne réussit pas toujours, c’est quand même une expérience, on a quand même appris des choses.»